L’avant-goût du GDK (Glass Development Kit) révélé en fin d’année, laisse augurer d’un futur intéressant, notamment lorsqu’on imagine des services mobiles, comme nous le faisons chez Applidium.

La principale nouveauté réside dans l’ouverture du système à différents niveaux:

1. Un accès facilité aux fonctionnalités hardware des lunettes (appareil photo, micro, gyroscope, touchpad)
2. le fonctionnement déconnecté de la Google mirror API
3. La dite Mirror API n’est plus l’unique point d’entrée dans Glass. Cela signifie que n’importe quel service web, temps réel ou non, peut être connecté à Glass.

Après avoir pris en main le produit et le GDK, nous nous sommes très vite demandés quelles pouvaient être les synergies entre le développement d’une application mobile et de celui d’un Glassware. En résumé, que pouvons-nous apprendre d’un paradigme à l’autre ?

Le contexte, comme porte d’entrée.

Placer une interface numérique entre son oeil et le monde extérieur peut sembler étrange. En vérité, ça l’est, mais seulement à première vue.

Mais après quelques temps d’adaptation, nous avons été conquis par la simplicité et la facilité de navigation. Nous avons également réalisé que l’interface était limitée et que l’impact d’un applicatif se situerait moins au niveau de son design que de la situation dans laquelle il répond à un besoin.

On aurait donc tendance à parler de fragment d’application pour les Glasswares. En effet, on ne peut envisager transposer le scope fonctionnel d’une application - même la plus simple - directement sur Glass. Il s’agit ici d’utiliser la combinaison des capteurs et des commandes vocales ou gestuelles pour proposer la bonne information ou le bon outil au travers du prisme. A la manière du lunetier qui propose des lunettes de soleil aux vacanciers, l’été, et des loupes seulement aux lecteurs assidus, nous devons penser au contexte d’utilisation, en premier lieu.

La Natural UI ou le nouveau minimalisme.

Au delà de l’appareil, Google introduit aussi avec Glass une nouvelle interface, dont la navigation suit 2 axes:
- de droite à gauche, la séquence des activités est affichée avec une notion de chronologie, du passé vers le futur.
- verticalement, l’utilisateur est invité à “plonger” dans une activité.

De plus, le moteur de recherche est accessible en permanence par commande vocale, n’oublions pas que Google est derrière tout cela.

Sur le plan graphique, les écrans sont aujourd’hui très standardisés avec des gabarits de cartes, focalisés sur la lisibilité et les contrastes. Cette Natural UI est donc très frugale et n’offre que peu d’espace à la créativité.
Cependant, ces principes guident les designers et les développeurs, tout comme le SDK iOS avant eux, pour les aider à se concentrer sur l’essentiel, à savoir le service à proposer.

Des supports différents, un même savoir-faire.

Bien qu’ayant des spécificités, les Google Glass sont construites sur une base d’Android 4.0.3. On peut donc dire que toute l’expertise accumulée sur les applications mobiles Android nous aident à maîtriser le GDK, reste à s’acclimater aux nouveaux principes de navigation.
En cherchant des analogies avec l’existant, on pourrait également envisager les Glasswares comme des widgets Android sur smartphones du fait de leur nombreux points communs (zone graphique réduite, instantanéité recherchée, etc)

OK Glass … et maintenant ?

Nous voyons à travers Glass des opportunités intéressantes d’améliorer et pousser plus loin les services mobiles que nous imaginons. Notre parti pris serait de proposer des nouvelles solutions pour fluidifier l’expérience utilisateur en ne se reposant plus sur le smartphone en interface unique mais comme un hub nourrissant de façon idoine plusieurs interfaces.
Pour revenir à cette annonce de Google, elle nous rappelle - un peu - celle d’Apple en 2008 à l’ouverture du SDK iOS, quelques mois avant l’inauguration de l’Appstore …

En attendant de savoir ce que le futur nous réserve, nous sommes en train de réaliser nos premiers glasswares et seront ravis partagés notre expérience sur le sujet avec vous.